Né dans le quartier d'Halfaouine, il est attiré par la musique dès son jeune âge et s'inscrit à La Rachidia où il suit les cours du musicien Ali Derouiche venu de Syrie pour répondre à l'invitation du baron Rodolphe d'Erlanger qui voulait faire renaître le malouf tunisien. Il choisit d'apprendre à jouer du nay mais sa vocation est ailleurs ; il la découvre en assistant à un gala d'une troupe égyptienne puis s'essaie à la chanson comique et devient un maître du genre. Seuls Hédi Semlali et Mohamed Haddad ont pu rivaliser avec lui
Pour lui, la chanson comique est une caricature chantée. Après avoir composé lui-même les paroles et la musique de ses chansons, il est sollicité par deux auteurs importants : le poète Hassine Jaziri, directeur de la revue Annadim connu pour son ton acerbe et satirique, et Ali Douagi, l'une des figures emblématiques du groupe Taht Essour et auteur au réalisme grinçant. Son œuvre est enrichie par le récit de situations aussi réalistes que cocasses : du vieillard qui divague à la vendeuse à la criée, en passant par le couple en dispute continue, les pauvres bédouins qui préfèrent la prison à leur misère et ses camarades artistes.
Toutefois, ses critiques lui causent une interdiction de chanter en public à un certain moment ; il se voit alors obligé de faire le convoyeur d'un camion de charbon.
Il meurt en 1958, à l'âge de 45 ans, après avoir permis à la chanson humoristique de prendre sa place en Tunisie et montré la voie à plusieurs humoristes à l'instar de Mohamed Mourali, Hammadi Jaziri, Salahlah, Abdellatif Gharbi et Ridha Hajjem.
Certaines de ses chansons ont été enregistrées par la radio alors que d'autres ont été perdues. Tahar Melligi montra lors d'un passage à la télévision un cahier où sont inscrites les paroles de plusieurs chansons même si plusieurs pages sont abîmées. Moncef Charfeddine indique, pour sa part, que le chanteur avait publié en , un recueil d'une douzaine de ses chansons, épuisé depuis.
ليست هناك تعليقات:
إرسال تعليق
اضف تعليقك.. واترك بصمتك