Michel Boujenah, né le 3 novembre 1952 à Tunis
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Michel Boujenah passe sa petite enfance en Tunisie. Son père, Joseph Boujenah, est médecin. Il a trois frères, Yves, Jean-Louis et la cadet Paul qui deviendra cinéaste. En 1963, âgé de 11 ans, il rejoint la France avec ses parents, et s'installe dans la cité de la Croix d’Arcueil à Bagneux, dans la banlieue modeste du sud de Paris. Il souffre beaucoup de cette rupture avec sa terre et sa culture natale1.
En 1967, âgé de 15 ans, il décide de réaliser son rêve d'enfance : devenir acteur. Un jour à l’École alsacienne du 6e arrondissement, il présente à l'oral un exposé sur le livre Le Dernier des Justes d'André Schwarz-Bart qui lui fait comprendre ses dons de conteur. Il intègre alors le théâtre de l'école. Après avoir passé son bac, il passe le concours de l’École Supérieure d’Art dramatique du Théâtre national de Strasbourg, mais il est recalé notamment à cause de son accent juif tunisien2.
Carrière[modifier | modifier le code]
En 1972, après quelques stages de comédie, il monte avec ses deux amis Paul Allio et Corinne Atlas sa propre compagnie de théâtre La Grande Cuillère dans laquelle il fait monter sur scène des comédiens amateurs, des adolescents de banlieue. Il joue pour les enfants pendant six ans et interprète ses propres textes dans des cafés-théâtres2.
Il écrit et met en scène tous ses one man shows. Son premier spectacle, Albert créé au théâtre du Lucernaire à Paris, avec une musique originale de Michel Valensi et Geneviève Cabanes, remporte un grand succès. Il y incarne son propre personnage, et prend pour thème la vie des juifs tunisiens immigrés en France. Lors d'une interview pour Dvdrama, Michel Boujenah revient sur ce premier spectacle. Il y explique que ses origines juives sont fondamentales pour lui, en tant qu'élément personnel constitutif de de son identité, mais qu'il ne souhaite pas construire son humour sur cette identité, ce qui le pousse plus tard dans sa carrière à en partie renier ce premier spectacle. Ses origines juives et tunisiennes, son enfance d'immigré forment pour lui une situation personnelle complexe, où il évolue entre reniement et acceptation de sa différence. Il juge néanmoins qu'elles sont sans importance pour son humour, que ce qui compte pour lui c'est que son humour soit sincère3.
Son second spectacle Anatole est un échec. Le suivant, Les magnifiques, une série de portraits de juifs franco-tunisiens est à nouveau un grand succès. Il est alors reconnu par le public, les médias et le monde du spectacle, et sa carrière est lancée. Il poursuit avec L'Ange Gardien, Elle et moi, Le petit génie, etc.
En 1979, il débute avec succès une carrière d'acteur comique de cinéma, avec Mais qu'est-ce que j'ai fait au bon Dieu pour avoir une femme qui boit dans les cafés avec les hommes ? de Jan Saint-Hamont. Il y joue son rôle de prédilection, celui d'un homme profondément gentil et un peu naïf. En 1984, il joue dans Trois hommes et un couffin de Coline Serreau avec André Dussollier et Roland Giraud, et obtient le César du meilleur acteur dans un second rôleet son premier grand succès d'acteur de cinéma. Il joue la suite 18 ans après en 2002.
En 1992, il est fait partie de la sélection de candidats pour le César du meilleur acteur, pour son film Le Nombril du monde d'Ariel Zeitoun, où il rompt avec ses rôles de comiques. En 1998, il est le parrain de l'œuvre humanitaire duTéléthon de France 2 pour la recherche sur la myopathie et les maladies neuromusculaires.
En 2003, Michel Boujenah écrit et réalise son premier film avec Père et Fils avec Philippe Noiret, Charles Berling et son neveu Matthieu Boujenah. Cette comédie a pour sujet un père qui tente de réunir ses trois fils. Les personnalités des quatre personnages sont quatre des facettes de sa propre personnalité. Il est nommé aux César de la meilleure première œuvre de fiction, et remporte un nouveau succès avec son one man show les Nouveaux Magnifiques authéâtre du Gymnase de Paris, avec une nouvelle série de portraits de juifs tunisiens, vingt ans après la création des premiers.
En 2007, Michel Boujenah est nommé directeur artistique du Festival de Ramatuelle, succédant à Jean-Claude Brialy, décédé le 30 mai 2007. En 2008, il présente son spectacle Enfin libre !.
Dans sa vie privée, il est marié avec Isabelle, une artiste styliste coiffeuse du monde du spectacle, dont il a un fils Joseph Boujenah, né en 1998, et une fille Louise Boujenah, née en 2000.
En 2013, Le 8 janvier 2013, il annonce aux Grosses Têtes sur RTL qu'il prépare un film dans lequel Yvan Attal et Pascal Elbe seront présent. Le même jour, il est à l'affiche pour la première fois de la pièce "Inconnu à cette adresse" au Théâtre Atoine durant un mois (Du 8 janvier au 2 février) avec Charles Berling. La pièce change de comédiens très régulièrement. Gaspard Proust, Pascal Elbe, Stéphane Guillon, Dominique Pinon, Thierry Lhermitte & Patrick Timsit ont déjà joué cette pièce précédemment.
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