Un événement graffiti dans tous ses états !
C’est une fin d’après-midi et un début de soirée exceptionnels vécus vendredi 14 décembre devant la façade de l’ancien bâtiment de la STAM, tout près du TGM, par des dizaines, sinon des centaines de jeunes et de moins jeunes. L’événement était la clôture de la manifestation « Vertige Graffik » organisée par l’association tunisienne « Open Art Tunisia » et l’association française : « Kif Kif International» dont le but est l’encouragement de l’art et de la création en Tunisie.
Le programme avait quelque peu changé, du fait de la grève générale qui était prévue le 13 décembre et qui avait été annulée, presqu’à la dernière minute ! Malgré ce contre -temps, la fête avait eu lieu. Les murs du bâtiment et ceux des autres petits bâtiments qui l’entourent, avaient été « pris d’assaut », les jours précédents, par les huit graffeurs et graffeuses tunisiens et français. Du coup, des lieux abandonnés à leur sort et condamnés à disparaître, avaient pris de nouveaux visages. L’événement graffiti venait donner une nouvelle vie à ces lieux qu’on aurait eus peur d’approcher la nuit tombée et même au grand jour ! Et dire que c’était là le port de Tunis et ce qui devait être son port de plaisance ! Et plus loin encore, le projet touristique « Samâa Dubai. » Deux projets qui s’étaient éclipsés après la chute de l’ancien régime et qui ne nous ont pas permis de vivre sous un autre ciel !
Mais en cette soirée, l’art était dans tous ses états ! Tant mieux pour l’animation nocturne à Tunis, même pour un soir. Cela nous donne l’occasion de rêver, encore ! L’animation de rue et l’art dans la rue n’ont même pas un semblant d’être en ces jours difficiles et incertains que traversent le pays ; si bien que deux taggeurs sont jugés actuellement, du côté de Gabès ! Il n’est donc pas « logique » de s’adonner aux arts underground sous nos cieux. Où est passée la révolution ? Mais ceci est une autre paire de manches. Le spectacle Gultrah Sound System de musique Reggae et Gnaoui avait précédé l’illumination de cette nuit tunisoise. La musique continuait à travers les choix d’un DJ.
Les lumières des projecteurs mobiles accompagnaient cette ambiance décontractée. Par petits groupes, des jeunes dansaient à l’unisson et la fête continuait. Le bâtiment était illuminé de mille feux et des images ; photos et séquences vidéo comprises, défilaient. Une petite « tempête » artistique était improvisée. L’art de la rue, ouvert à toutes les expressions innovantes dans l’art y criait sa présence, tandis que les voitures continuaient à circuler dans les deux sens sur la grande avenue de la République. Les routiers étaient certes, sympas, mais n’avaient manifesté aucun intérêt à cet événement. La prochaine fois, peut-être… !
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