Louis de Funès, de son nom complet Louis Germain David de Funès de Galarza, est un acteur français né le 31 juillet 1914 à Courbevoie (Hauts-de-Seine) et mort le 27 janvier 1983 à Nantes (Loire-Atlantique)n 1. Ayant joué dans plus de cent quarante films, il est l'un des acteurs comiques les plus célèbres du cinéma français de la seconde moitié du xxe siècle et le champion incontesté dubox-office français des années 1960 et 1970, attirant plus de cent cinquante millions de spectateurs dans les salles1.
Après presque vingt ans sur les planches et devant les caméras dans de nombreux seconds rôles, il impose son personnage de Français moyen impulsif, râleur, au franc-parler parfois dévastateur, à la fin des années 1950 dans La Traversée de Paris. Dans les deux décennies qui suivent, on retrouvera une suite de succès populaires parmi lesquels la saga du Gendarme de Saint-Tropez, laTrilogie Fantômas, Le Corniaud, La Grande Vadrouille, Oscar, La Folie des grandeurs, Les Aventures de Rabbi Jacob ou encore L'Aile ou la Cuisse. Outre la France, les films de Louis de Funès ont connu un grand succès dans divers pays européens, et notamment en Russie, au temps de l'URSS2 ; sa popularité mettra quelques années avant de traverser l'Atlantique. Il a également adapté quelques scénarios au cinéma et coréalisé un film, L'Avare, en 1980.
Biographie
Une famille exilée
Louis de Funès est né le 31 juillet 1914 à Courbevoie (Seine) près de Paris. Il est le troisième enfant de Carlos Luis de Funès de Galarza (1871 - Malaga, 19 mai 19343) et Leonor Soto y Réguéra (Ortigueira, 21 janvier 1878 - Montmorency, 25 octobre 1957n 2), arrivés d’Espagne en 1904 après que son père eut enlevé sa mère, la famille de celle-ci s’opposant à leur union4.
Ses deux aînés sont Marie (Maria Teolinda Leonor Margarita), née à Courbevoie le 20 juillet 1907 et morte à Paris le 28 octobre 1993, mariée en secondes noces avec le réalisateur François Gir, et Charles (Carlos Téolindo Javier), né à Courbevoie le 12 septembre 1908et décédé à Rethel en 1939, « fauché par une mitrailleuse allemande3 ».
Personnage un peu fantasquen 3, son père, qui ne peut plus exercer sa profession d’avocat depuis son installation en France, s’improvise diamantaire avant de partir plusieurs années au Venezuela, « dans l'espoir de faire prospérer ses affaires5 », d'où il revient rongé par la tuberculose avant de mourir seul en Espagne en 1934. Sa mère, en revanche, est le premier professeur de comédie de Louis :
« Il arrivait à ma mère de me courser autour de la table en criant « Yé vais té touer ». Dans sa façon d’être et d’agir, elle possédait, sans le savoir, le génie des planches. »
— Louis de Funès, de Funès et de Funès 2005, p. 38
Elle lui donne également ses premières leçons de piano à l’âge de 5 ans6. Le jeune Louis passe toute son enfance à Villiers-sur-Marne(Seine-et-Oise), où il fréquente l'école Jules-Ferry.
En 1930, à 16 ans, après des études secondaires moyennes au lycée Condorcet et sur les conseils de son frère, devenu fourreur, de Funès entre à l’École professionnelle de la fourrure, située près de la place de la Bastille, mais il en est renvoyé pour chahut5. Il travaille ensuite chez plusieurs fourreurs, exerce successivement différents métiers, mais, à cause de ses renvois systématiques et par lassitude de ses frasques professionnelles, ses parents l’inscrivent en 1932 à l’École technique de photographie et de cinéma, située à deux pas de son domicile, où il choisit la section cinéma7. Dans les cours, il a notamment pour condisciple Henri Decaë qui fut, bien plus tard, directeur de la photographie sur plusieurs de ses films.
« Louis de Funès était quelqu'un qui n'était pas expansif à la ville. Chaque fois que nous nous rencontrions pour un nouveau film, il me redisait quelques formules chimiques apprises à l'ETPC vingt ou trente ans auparavant, en 1933, dont ce nom de produit qui le faisait hurler de rire, « hyposulfide de soude ». Ceci en imitant le professeur strict qui nous en enseigna les propriétés... C'était comme une connivence entre nous ! »
— Henri Decaë, Kernel 2004, p. 184
Finalement, il est renvoyé pour incendie volontaire8. Commence alors un cycle de périodes de chômage et d’emplois d’où il finit toujours par se faire renvoyer9. « Après avoir abandonné ses études secondaires, mon père avait exercé toutes sortes de petits métiers. Je me demande s'il ne les enjolivait pas un peu dans ses interviews car à la maison il n'en parlait jamais », expliquera son filsOlivier de Funès9.
Le 27 avril 1936, il épouse à Saint-Étienne sa première femme, Germaine-Louise-Élodie Carroyer (Paris, 7 mars 1915 - Clermont,28 septembre 2011). Un enfant naît de cette union le 12 juillet 1937, Daniel-Charles-Louis, mais le couple se sépare très vite, même si le divorce n’est prononcé que le 13 novembre 194210. Bientôt, Louis se fait engager comme pianiste de bar et rencontre Eddie Barclayn 4 : « Louis de Funès, comme moi, ne déchiffrait pas la musique. Il avait de l'oreille. C'était un excellent musicien. Il ne parlait pas un jour d'être comédien11. » Il joue dans un grand nombre d’établissements, enchaînant des soirées de douze heures, payé à la coupelle ou touchant un cachet de misère12.
« Je l'ai rencontré en 1942 lorsqu'il était pianiste à la Madeleine. Dans un bistrot à Bagatelle, il tenait le piano à quatre mains. Lorsque ce dernier jouait seul, de Funès montait sur le piano et chantait13. »
— Le cinéaste Georges Lautner se souvient.
Il se servira de cette capacité dans certains de ses films, tels que La Rue sans loi, Frou-Frou, Le Corniaud, La Grande Vadrouille, Le Grand Restaurant ou encore L'Homme orchestre.
Premiers pas sur scène[modifier | modifier le wikicode]
En 1942, à l’âge de 28 ans, il décide de devenir comédien, et s’inscrit au cours Simon, réussissant son concours d’entrée grâce à une interprétation d’une scène des Fourberies de Scapin, de Molière14. Même s’il n’y fait qu’un court passage15, il croise dans le cours d'autres apprentis comédiens, comme Daniel Gélin, qui lui permet de débuter plus tard dans la pièce L'Amant de paille de Marc-Gilbert Sauvajon.
« Un hasard prodigieux. Je descendais d’un wagon de première dans le métro et Daniel Gélin, déjà croisé au cours René-Simon, montait dans un wagon de seconde. La porte allait se refermer lorsqu’il me crie : « Téléphone-moi demain. J’ai un petit rôle pour toi14 ». »
— Louis de Funès
Daniel Gélin donnera cependant une version un peu différente de leur rencontre sur le quai de métro dans son autobiographie16. À côté de quelques petites figurations théâtrales, l’acteur se démène pour gagner sa vie grâce à ses activités de pianiste, donnant parfois des cours le jour, puis jouant la nuit à travers le Paris nocturne. Il se remarie en 1943 avec Jeanne-Augustine Barthélemy. Le couple habite un petit deux-pièces au 42, rue de Maubeuge.[réf. nécessaire] En 1944, il a un deuxième fils, Patrick, et en 1949 un troisième, Olivier, qui tiendra six rôles au côté de son père au cinéma, dont Fantômas se déchaîne, Les Grandes Vacances, L'Homme orchestre et un rôle au théâtre dans Oscar.
En 1945, toujours grâce à Daniel Gélin, que de Funès surnommait « Ma Chance » lorsqu’il le croisait17, il débute au cinéma dans La Tentation de Barbizon, de Jean Stelli. Dans le petit rôle du portier du cabaret Le Paradis, il prononce sa première réplique à l'écran en voyant un client (interprété par Pierre Larquey) qui essaye de passer à travers une porte fermée : « Ben, il a son compte celui-là, aujourd’hui ! » L'acteur enchaîne dès lors silhouettes, figurations et petits rôles. Quelquefois, il incarne même plusieurs personnages dans un même film, comme pour Du Guesclin de Bernard de Latour, en 1948, où il tient tour à tour les rôles de mendiant, de chef de bande, d'astrologue et de seigneur18. En 1949, il joue dans Pas de week-end pour notre amour, une comédie conçue autour du ténor-vedette de l'époque, Luis Mariano ; de Funès y tient le rôle secondaire du domestique-pianiste du baron (joué par Jules Berry), ce qui lui permet d'accompagner à l'écran des airs d'opérettes et autres morceaux de facture classique, mais également de jazzn 5.
L'ascension[modifier | modifier le wikicode]
En 1950, il est pianiste-comédien dans la troupe Les Burlesques de Paris de Max Révol lorsque Sacha Guitry lui confie plusieurs petits rôles, notamment dans La Poison (1951), Je l'ai été trois fois (1952), Si Paris nous était conté (1955) et surtout La Vie d'un honnête homme (1953), où il a un rôle un peu plus consistant de valet de chambre « obséquieux et fourbe, presque inquiétant l'espace d'un plan19 ». Dans ce film, son personnage s'affine un peu plus — « il apparaît “ au naturel ”, sans grimace ni moustache19 » — et il est associé pour la première fois à Claude Gensac. En 1952, il rejoint la troupe des Branquignols dirigée par Robert Dhéry, bien que les circonstances de la rencontre entre de Funès et Dhéry varient considérablement en fonction des auteurs. Il débute d’abord dans la revue Bouboute et Sélection.
« En 1952, mon père jouait La Puce à l'oreille de Feydeau [...]. À la fin de la représentation, mon père courait au petit théâtre Vernet [...] pour apparaître dans le premier sketch de Bouboute et Sélection [...] puis, il reprenait le métro pour rejoindre le cabaret où il incarnait un clochard »
— Olivier de Funès, Aknin 2005, p. 44
Puis il officie dans Ah ! les belles bacchantes en 1953. Cette revue obtient un grand succès – deux années de représentations – et contribue à le faire connaître[réf. nécessaire]. De plus, intégré dans une troupe dédiée au comique, l’acteur va perfectionner sa technique. Il tourne ses premiers films en couleurs l’année suivante dans l’adaptation à l’écran du spectacle par Jean Loubignac, mais aussi dansLa Reine Margot de Jean Dréville, tourné avant, mais sorti en salles après. Cette même année, il joue face à Fernandel dans Le Mouton à cinq pattes d’Henri Verneuil et pour la première fois face à Bourvil dans Poisson d’avril de Gilles Grangier. Jean-Paul Le Chanois, après lui avoir confié deux petits rôles dans Sans laisser d'adresse (1951) et Agence matrimoniale (1952), lui offre le second rôle de M. Calomel dans la comédie populaire à succès Papa, maman, la bonne et moi (1954) et sa suite Papa, maman, ma femme et moi(1956).
En 1956, il obtient un début de reconnaissance[réf. nécessaire] au cinéma dans La Traversée de Paris, de Claude Autant-Lara, où il joue l’épicier Jambier. Il s’impose avec force face à Jean Gabin et Bourvil, dans une prestation de quelques minutes au cours de laquelle il dessine en quelque sorte son futur personnage[réf. nécessaire] : lâche devant « le fort » (Jean Gabin) et colérique devant « le faible »(Bourvil). Même si le film a atteint aujourd’hui le statut de film culte, il connaît à sa sortie un succès public pour son « discours continûment ambivalent20 ». Dès l’année suivante, Maurice Regamey lui offre son premier rôle principal dans Comme un cheveu sur la soupe. Son interprétation d'un compositeur suicidaire vaut à l’acteur le Grand Prix du rire 1957, sa première récompense et le film,« petite production sans prétention, qui aurait dû passer inaperçue, [...] tient l'affiche de très longues semaines21. » Toujours en 1957, il est la tête d’affiche de Ni vu, ni connu, d’Yves Robert, dans le rôle du braconnier Blaireau. Accompagné de son chien Fous le camp, cet « avatar rural de Guignol22 » brave toutes les formes d'autorité et finit toujours par échapper au garde-chasse. Le film est un beau succès à sa sortie et vaut à l'acteur quelques articles laudateurs dans la presse, à l'instar de l'hebdomadaire France Dimanche, qui, dans son numéro du 20 septembre 1957, titre à la une :
« Louis de Funès, l'acteur le plus drôle de France »
— France Dimanche, Jelot-Blanc 1993, p. 109
Il tient encore un rôle principal en 1958 dans Taxi, Roulotte et Corrida, d’André Hunebelle, tourné en Espagne, qui connaît un certain succès avec 2,542 millions d’entrées. Pourtant, la progression de sa carrière au cinéma marque une pause, et l’acteur va retourner à des films ou des rôles moins importants pour quelque temps.
Deux rôles décisifs[modifier | modifier le wikicode]
C’est d’abord au théâtre que la carrière du comédien va connaître une nouvelle accélération. Depuis ses débuts, l’acteur ne s’est jamais éloigné des planches et il reprend notamment, en 1957, aux côtés de Danielle Darrieux et Robert Lamoureux, le rôle créé par Raimudans Faisons un rêve de Sacha Guitry. Le biographe de l’auteur, Jacques Lorcey, note : « Ce sera la dernière grande joie de notre Sacha [Guitry]. [...] Ce succès, obtenu par des vedettes tellement différentes des créateurs lui apporte la certitude que son théâtre lui survivra23. »
En septembre 1959 pour les tournées Karsenty, il débute les répétitions d'Oscar, une pièce de Claude Magnier créée à Paris l'année précédente avec Pierre Mondy et Jean-Paul Belmondo. À partir du 1er octobre, commencent les cent jours d’une tournée en province et au Maghreb. Le succès est tel qu'on lui propose de reprendre la pièce à Paris en janvier 1961. D’abord hésitant, il accepte finalement24. La pièce est un énorme succès et sur scène, il multiplie les improvisations et les prouesses physiques :
« Louis [de Funès] était carrément génial dans Oscar. Génial d'invention, de burlesque. Il avait amélioré le rôle25. »
— Pierre Mondy, créateur du rôle repris par de Funès.
L’acteur reprendra « ce rôle fétiche » dans l’adaptation cinématographique de la pièce réalisée par Édouard Molinaro en 1967, puis à nouveau sur scène au début des années 1970 dans une mise en scène de Pierre Mondy.
En parallèle, il continue à tourner au cinéma comme en 1961 dans un petit rôle de barman dans Le crime ne paie pas, le troisième film réalisé par Gérard Oury. Lors du tournage, alors qu'il tient le seul rôle comique du film, de Funès essaie de convaincre le réalisateur qu'il est fait pour tourner des films comiques : « Quant à toi, tu es un auteur comique, et tu ne parviendras à t'exprimer vraiment que lorsque tu auras admis cette vérité-là26. » L'année suivante, il incarne un restaurateur colérique et cupide face à Jean Gabin dans Le Gentleman d’Epsom de Gilles Grangier. En 1963, il retrouve la tête d’affiche avec Pouic-Pouic, l’adaptation par Jean Girault de la pièce de boulevard Sans cérémonie, qu’il avait écrite avec Jacques Vilfrid. De Funès avait participé à la création de la pièce en 1952 – il tenait le rôle du maître d’hôtel incarné par Christian Marin dans le film – mais la pièce n’avait pas connu le succès. Finalement, malgré cet insuccès et les difficultés rencontrées par le réalisateur auprès des producteurs pour monter le projet autour de l'acteur27, ce film lui permet de retrouver un large public et marque le départ de la seconde partie de sa carrière qui ne verra plus sa popularité fléchir.
Dans Oscar comme dans Pouic-Pouic, de Funès incarne un homme aisé et irascible, ayant des difficultés avec sa progéniture : il décline son « personnage fétiche inspiré du Pantalon » de la commedia dell'arte28. Il a alors créé son personnage comique : colérique, autoritaire, grimaçant, tout en énergie et « a gommé certaines outrances qui le parasitaient dans les années 195029. »
Consécration[modifier | modifier le wikicode]
Pouic-Pouic où de Funès incarne un boursicoteur harcelé par les histoires de famille et les péripéties domestiques, marque aussi le début de sa collaboration avec le réalisateur Jean Girault, également musicien30, qui le fera jouer dans douze films : Pouic-Pouic(1963), Faites sauter la banque ! (1964), la série des Gendarme (six films entre 1964 et 1982), Les Grandes Vacances (1967), Jo(1971), L'Avare (1980) et La Soupe aux choux (1981). Malgré les réticences des producteurs qui auraient préféré Darry Cowl ou Francis Blanche31, Girault impose de Funès dans le rôle de Ludovic Cruchot, le héros du Gendarme de Saint-Tropez. Le film rencontre un succès considérable et installe l’acteur en haut du box-office pour la première fois. À peine deux mois plus tard, de Funès triomphe à nouveau dans le rôle du commissaire Juve de Fantômas. Dans ce film, construit sur la double composition (Fantômas/Fandor) de Jean Marais dans le premier rôle, de Funès transfigure son personnagen 6 et éclipse ses partenaires32. Pendant que les succès populaires s’accumulent, il tourne Le Corniaud, réalisé par Gérard Oury, et où il partage l’affiche avec Bourvil. La sortie du film en mars 1965 est un nouveau triomphe (près de douze millions de spectateurs). En 1966, il joue le rôle d'un directeur de restaurant dans Le Grand Restaurant, puis d'un chef d'orchestre tyrannique de la France occupée dans La Grande Vadrouille, de nouveau avec Bourvil comme partenaire et Oury comme réalisateur. Le film connaît un succès colossal et a longtemps détenu le record du plus grand nombre de places de cinéma vendues en Francen 7 (plus de 17 millions de spectateurs).
S'appuyant sur sa nouvelle popularité, certains de ses films ressortent sous de nouveaux titres. Ainsi, en janvier 1969, ressortent33 Les Bons Vivants de Gilles Grangier (1965) sous le titre Un grand seigneur, Certains l'aiment froide de Jean Bastia (1959) sous le titre Les râleurs font leur beurre et34 Dans l'eau qui fait des bulles de Maurice Delbez (1961) sous le titre Le garde-champêtre mène l'enquête.
La Folie des grandeurs de Gérard Oury doit marquer les retrouvailles de de Funès et Bourvil, mais la mort de ce dernier interrompt le projet. Simone Signoret suggère alors le nom de Yves Montand à Oury35, qui perçoit le potentiel du duo :
« J'avais conçu pour Bourvil un rôle de valet de comédie genre Sganarelle. Montand sera plus proche de Scapin36. »
ليست هناك تعليقات:
إرسال تعليق
اضف تعليقك.. واترك بصمتك